LE FRIMAS DE L'HIVER
Le frimas de l’hiver s’est installé
Avec son cortège de désespoir
Le premier mort que l’ont a trouvé
N’avait d’autre lit que le trottoir
Il n’avait plus de toit, plus d’amis
Il survivait tant bien que mal
Mais cette nuit le froid l’a surprit
Il s’est endormi près du canal
Là où l’humidité est la plus dure
Lorsque le froid du soir descend
Il se croyait dans un endroit sur
Sous le pont où la berge s’étend
Il est mort isolé de tous, tout seul
Dans son sommeil sans s’en rendre compte
Si fermer les yeux, y’en a qui veulent
Alors un jour il faudra rendre compte
Car quand la mort frappe les démunis
Essayer de ne rien voir est un outrage
Parce qu’un jour vous pouvez aussi
Comme lui faire un triste passage
Il est parti dans le frimas de l’hiver
Engourdi par le froid, son âme est là-haut
Alors souvenez-vous aujourd’hui comme hier
Que la vie ne fait pas de cadeaux
16/12/2012 – Tous droits réservés – Kaki Sainte Anne
L’imagination est fertile, l’amour en est la muse